En poursuivant votre navigation sur ce site, vous devez accepter l’utilisation et l'écriture de Cookies sur votre appareil connecté. Ces Cookies (petits fichiers texte) permettent de suivre votre navigation, actualiser votre panier, vous reconnaitre lors de votre prochaine visite et sécuriser votre connexion.

Pour en savoir plus et paramétrer les traceurs Cliquer Ici

J'accepte

LE GRAND CARÊME 

Pour des explications plus approfondies aidant à mieux connaître le déroulement du Carême, la richesse des textes liturgiques et y percevoir la pédagogie de l’Église, nous vous recommandons la lecture de l'excellent livre écrit par le hiéromoine Macaire du saint Monastère de Simonos Petra "Mystagogie du Grand Carême - Essai de théologie du temps liturgique".

Dimanche de Carnaval : le jugement dernier

Ce dimanche est appelé « Dimanche de l'abstinence de viande » parce que, dans la semaine qui suit, un jeûne limité, celui de l’abstinence de viande, est prescrit par l’Église. Par contre, l’abstinence de laitages que nous pratiquons tous les mercredis et vendredis de l’année est supprimée durant la semaine qui suit, appelée semaine des Laitages. C’est graduellement que l’Église, qui connaît notre fragilité et notre faiblesse spirituelle, nous introduit dans l’effort du jeûne.

L’Évangile du jour parle du jugement dernier, et nous rend attentifs au plus important critère du jugement de Dieu : l’amour. Le Seigneur nous enseigne à voir le Christ dans chaque homme, et à aimer notre prochain, comme lui-même nous aime, d’un amour éternel et personnel.

 
Samedi des Saint Ascètes

Nous commémorons en ce jour tous ceux et celles qui ont été illuminés par le jeûne, les saints qui sont nos modèles et nos guides dans l’art difficile du jeûne et du repentir.

Les Vêpres de ce jour sont très importantes : elles nous introduisent dans le thème du dernier dimanche avant le Carême : le pardon.

Dimanche du Pardon ou Dimanche de l’Expulsion d’Adam du Paradis des Délices

Le Carême commence effectivement avec les Vêpres de ce dimanche. Avec Adam, nous avons été privés du Paradis des délices et de la vie bienheureuse pour laquelle le Seigneur nous a crées. C’est par la mort et la Résurrection du Christ que le paradis nous a été ouvert de nouveau.  L’office de ce jour, avec le chant aux Matines du Psaume 136 : « au bord des fleuves de Babylone... », nous rappelle notre condition d’exil sur cette terre et que nous sommes en marche vers notre vraie Patrie qui est le Royaume des Cieux, lequel nous est ouvert grâce à la Pâque du Seigneur, terme du voyage du Carême.

Le Carême, ce printemps de l’âme, est notre libération de l’esclavage du péché, de la prison de « ce monde ». La première condition de cette libération est le jeûne ;  C’est le refus d’accepter comme normaux les désirs et les impulsions de notre nature déchue et c’est un effort pour secouer la tyrannie de la chair. Le jeûne est placé par le Seigneur au même rang que la prière (cf. Mat. 17,21). La  seconde condition est le pardon : « si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi »  La victoire du péché, la marque principale de son emprise sur le monde, est la division, l’opposition, la séparation,  la haine. Pardonner, c’est échapper à l’impasse désespérante où aboutissent nos relations humaines et les référer au Christ. Le pardon est vraiment une trouée vers le Royaume dans ce monde pécheur et déchu.

 
Lundi Pur

Les trois premiers jours du Carême sont appelés jours purs : nous nous purifions par le repentir et le pardon.

Aux Grandes Complies, du lundi au jeudi de cette première semaine, nous chantons le Grand Canon de Saint André de Crète,  une récapitulation de l’histoire du salut de l’humanité et de chaque homme, à travers les réminiscences de l’Ancien Testament et les tropaires de componction qui le composent.

 
Mercredi Pur

Les canons de l’Église interdisent la célébration de la Divine Liturgie du lundi au vendredi en Carême sauf pour la fête de l’Annonciation. En effet, l’Eucharistie est la fête de l’Église, réjouissance en la présence du Christ, anticipation à la joie éternelle.

Le jeûne est la meilleure expression de L’Église en tant qu’elle est pèlerine et encore en marche vers le Royaume céleste : et « les fils du Royaume, dit le Christ, ne peuvent jeûner tant que L’Époux est avec eux »(Mat 9,15).

La Liturgie des Présanctifiés, qui est en fait un office de communion aux Saints Dons consacrés le Dimanche, a lieu normalement  chaque mercredi et vendredi.

Cet office est rattaché aux Vêpres, et c’est par la Sainte communion que nous rompons le jeûne total dans lequel nous sommes depuis le repas de la veille au soir.


Vendredi

Le vendredi, les Grandes Complies sont remplacées par les Petites Complies avec le chant de l’Hymne Acathiste à la Mère de Dieu.

 L’Hymne Acathiste (Acathiste signifie « pendant lequel on ne s’assied pas ») sera lu en quatre parties, les quatre premiers vendredis du Carême, accompagné à chaque fois du Canon de l’Acathiste, chanté en entier. Le cinquième samedi, à l’Orthros, nous lirons l’Hymne en entier, en une très belle fête à la Mère de Dieu.


Premier samedi de Carême : Samedi de Saint Théodore Tiron ou « des Colyves »


Dimanche de l’Orthodoxie :

L’Église célèbre aujourd’hui le « triomphe de l’Orthodoxie » qui commémore la victoire sur l’iconoclasme (hérésie du huitième et neuvième siècles qui a tenté de supprimer les saintes icônes et d’interdire leur culte) et la restauration de la vénération des icônes à Constantinople en 843. Ce dimanche, comme celui qui suit, affermit les fidèles dans la foi orthodoxe, comme condition de la réalisation du mystère du salut. En effet, la vénération des icônes est une affirmation de la vérité de l’incarnation du Christ et donc une confession de foi.


Divine Liturgie de Saint Basile :

 Pendant tout le Grand Carême, nous célébrons le dimanche la Divine Liturgie de Saint Basile (et non celle de Saint Jean Chrysostome). La prière de l’anaphore de cette Liturgie est une récapitulation de toute le mystère du salut, accompli dans le Christ.

 
9/3  - Les 40 martyrs de Sébaste

Ces valeureux martyrs, qui étaient des soldats romains sous le règne de Licinius (308-323), confessèrent le Christ en refusant de sacrifier aux idoles, malgré les horribles supplices auxquels ils furent exposés. Ils périrent finalement par le froid, en ayant passé la nuit, nus et déchaussés, sur un étang glacé. Au moment de leur mort, des soldats présents au supplice virent des anges poser des couronnes resplendissantes sur leur front. C’est ainsi, dans la joie et l’espérance, qu’ils rejoignirent leur Seigneur et Maître bien-aimé.

(Quelque soit le jour de la semaine où tombe la fête des Quarante Martyrs, on y  célèbre les Présanctifiés.)
 

Samedi de la deuxième semaine : Samedi des défunts

Pendant tout le Grand Carême, les samedis sont consacrés à la prière pour les défunts. C’est la redécouverte essentielle de  la situation de « ce monde » en tant qu’il se meurt. Mais dans le Christ la mort a été détruite par le dedans, elle est devenue elle-même l’entrée dans une surabondance de vie : car « la mort n’est plus ».

 Cette commémoration prépare et annonce le samedi de la résurrection de Lazare, et le grand et saint Samedi, où nous voyons l’accomplissement de l’espérance de la résurrection qui est au plus profond de notre foi. C’est la lumière de ces deux célébrations qui donne tout leur sens à la mort chrétienne et à notre prière pour les défunts.


Dimanche de Saint Grégoire Palamas :

Saint Grégoire Palamas, archevêque de Thessalonique, défendit l’Orthodoxie contre une conception par trop rationaliste et humaniste de la vie spirituelle, qui niait la possibilité de la déification et de la participation à la vie divine qui sont le propre d’une vie chrétienne accomplie. En clarifiant la distinction entre l’essence divine, inaccessible et inscrutable, et les énergies incréées, auxquelles tout chrétien est appelé à participer, Saint Grégoire redonnait toute sa force à la théologie mystique de l’Orthodoxie. En même temps, il montrait que le corps lui-même est appelé à être transfiguré par la gloire divine, comme le Christ le fut sur le Thabor.

Quand, au 14ème siècle, l’Église condamna les ennemis de Saint Grégoire et approuva ses enseignements, cela fut acclamé comme un second triomphe de l’Orthodoxie ; c’est pourquoi cette célébration s’inscrit dans le Carême, le deuxième dimanche.

 
Troisième dimanche : Dimanche de la Vénération de la Précieuse Croix

Nous suivons Jésus qui monte à Jérusalem avec ses disciples. Nous entrevoyons déjà la fin de notre pèlerinage de Carême et les lueurs croissantes de Pâques.

Pendant la première moitié du Carême, l’Église nous invitait à  concentrer notre attention sur nous-mêmes, à lutter contre la chair et les passions, le mal et tous les autres péchés.

A partir de ce dimanche, c’est le mystère de la souffrance du Christ , de sa croix et de la mort qui devient le centre de la célébration liturgique du Carême. La vénération de la Croix de la mi-Carême est une participation joyeuse à la victoire de la Croix, qui est célébrée non comme l’instrument de supplice, mais comme le trophée invincible du Christ qui par la mort a écrasé la mort.

Aux matines de ce jour, la croix est portée en une procession solennelle jusqu’au centre de l’Église, où elle restera durant toute la semaine et sera vénérée aux offices.

 
25/ 3 -  Annonciation de la Très Sainte Mère de Dieu

« Aujourd’hui se lève l’aurore de notre salut... », chante le tropaire de ce jour, une des plus grandes fêtes de l’année. En disant « voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole », la Vierge Marie rachète l’humanité de la désobéissance de la Vierge Eve, et  collabore à l’œuvre de Dieu, en donnant chair au nouvel Adam.  Avec l’Ange Gabriel, nous saluons celle qui est devenue plus vaste que les cieux, puisqu’en son sein elle porta le Créateur.


Dimanche de Saint Jean Climaque

La commémoration de Saint Jean Climaque,  higoumène du Monastère du Sinaï et auteur de « l’Echelle Sainte », véritable condensé de toute la doctrine chrétienne de la vie ascétique et de la lutte contre les passions, nous permet de célébrer un  modèle  de l’ascèse, et de nous encourager, par son exemple, à renouveler nos efforts pour obtenir la couronne de la victoire.

Dimanche de Sainte Marie l'Égyptienne

La commémoration de Sainte Marie l’Égyptienne nous permet de célébrer un  modèle  de repentir, et nous montre la force des larmes pour obtenir le pardon et la réconciliation avec Dieu.

Pour une approche aidant à mieux connaître le déroulement du Carême et son sens, vous trouvez ici la transcription de deux conférences sur Radio Dialogue (radio œcuménique de Marseille) du Révérend Père Cyrille Argenti : le déroulement du Grand Carême et le sens du Grand Carême.