PRAIRIE SPIRITUELLE

Dans ces homélies sur diverses fêtes, le Père Aimilianos nous entraîne des « cornes de l’autel » jusqu’au pied de la Croix, et de la Pentecôte à la création du monde. Il commente l’Ancien Testament ; il saisit le manteau des prophètes. Et petit à petit, le voile opaque des prophéties se soulève. La flamme vacillante s’affermit : tout l’Ancien Testament prépare et révèle la venue du Christ.

Laissons-nous imprégner par ces textes. Il ne s’agit pas d’un enseignement théologique, mais d’une parole jaillit de l’Esprit Saint, que père Aimilianos laissait tournoyer en lui, lui prêtant ses lèvres pour faire descendre le ciel dans l’âme de ses enfants spirituels.

(extrait de la Préface)

Plaise à Dieu que nous tombions nous aussi à terre, comme les trois apôtres au Thabor, en voyant la lumière, que nous levions ensuite les yeux avec effroi et que nous disions « faisons trois tentes ». Mais notre égoïsme est tel que nous ne pouvons le faire. Espérons cependant que nous parviendrons, un jour, à un tel abaissement, une telle humilité et à l’oubli de nous-mêmes, que nous verrons la Lumière véritable, comme sainte Marie Madeleine la vit, lorsqu’elle parvint au tombeau où l’ange se tenait.

Pour que dieu soit mon Dieu, pour que j’aie un rayonnement lumineux, pour que je puisse participer à la vie divine, pour que je voie la lumière, il faut que je reste « ici », auprès du Seigneur.

Le moine et la lumière du Thabor, p. 217