

Le Dimanche Lumineux - un récit initiatique, Alexis S. Khomiakov, traduit du russe par Marc Andronikof, 12,5 x 19 cm, 134 p. broché.
La traduction du texte d'Alexis Khomiakov s’inspire d’un conte de Noël de Charles Dickens (A Christmas Carol. In prose. Being a Ghost Story of Christmas), mais que l’auteur a transposé en Russie et rapporté à la fête de Pâques. Il s’agit de la conversion intérieure d’un personnage égoïste, qui à l’occasion d’une invitation à participer aux agapes qui suivent la fête de la Résurrection – invitation qu’il refuse tout d’abord, avant de se raviser, après que des spectres lui soient apparus et lui aient ouvert l’esprit sur les faiblesses de son état – découvre la joie contagieuse de la communauté chrétienne, s’ouvre aux autres et fait l’apprentissage de l’amour du prochain, de la générosité et du partage.
Un véritable récit initiatique, une invitation à combattre l'égoïsme pour s'ouvrir au don de soi : ne peut entrer dans la joie de la Résurrection du Christ que celui qui s'ouvre à ce salut dans le don de soi et l'amour du prochain. Salut proposé à chaque homme - mais que celui-ci est libre d'accueillir ou de refuser. Dès que l'homme s'ouvre à ce salut dans l'amour du prochain, la salutation pascale : « Le Christ est ressuscité ! » devient source de joie et de vie.
- Bonne fête pour demain, mon oncle ! retentit soudain une voie joyeuse. C'était son neveu.
- Non, mais ! di le courtier, c'est rien, c'est quoi cette fête ?
- Le Dimanche lumineux, c'est rien ? Sûrement, mon oncle, vous avez répondu machinalement sans pensez à ce que vous disiez, répondit le neveu.
- Ce n'est pas mon affaire, dit Skroug, une fête ! Mais de quel droit tu veux fêter quelque chose ? Aurais-tu gagné plein d'argent ?
- Mais vous, de quel droit êtes-vous de si méchante humeur ? Auriez-vous perdu plein d'argent ?
Là, Skroug ne trouva rien à répondre et à répéter son :
« Non mais. »
- Soyez plus gai, mon oncle !
- Mais pourquoi devrais-je être gai ? Est-ce parce que je vis dans un tel monde de crétins ? On célèbre des fêtes, mais en fin de compte, il apparaîtra qu'on est un an de plus vieux et que dans sa poche on n'a pas un sou de plus. Si je pouvais faire ce que je voulais, continua-t-il, je vous ferai tous, vous autres fêtards et bouffons festoyeurs, pendre à une même branche.
- Mon oncle !
- Mon neveu !
- Au moins, laissez les autres en paix, si vous ne voulez pas vous-même connaître de fêtes, pas même le Dimanche lumineux.